Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ticlick a gauche
Archives
13 décembre 2004

La saga judiciaire de Silvio Berlusconi QUELLE HONTE !!

 
Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, 68 ans, relaxé, vendredi 10 décembre, par le tribunal de Milan dans un procès pour corruption de magistrats, a connu une longue série de démêlés avec la justice depuis son entrée en politique en 1993.

Silvio Berlusconi a été condamné en 1997 et 1998 à trois reprises en première instance à un total de six ans et cinq mois de prison ferme pour corruption, faux en bilan et financement illicite d'un parti politique. Il était alors dans l'opposition.

1994 : corruption de policiers. Accusé d'avoir versé des pots-de-vin à la police financière (Guardia di Finanza), il est condamné en première instance en juillet 1998 à 33 mois de prison. Il est acquitté en appel en mai 2000, en partie pour prescription, et innocenté en cassation en octobre 2001.

1995 : faux en bilan. Accusé d'avoir financé en partie avec des fonds d'une caisse noire l'achat du joueur de football Gianluigi Lentini pour son club, le Milan AC, il bénéficie de la prescription en novembre 2002, avec la loi dépénalisant partiellement le faux en bilan, votée par sa majorité au Parlement.

1995 : fraude fiscale. Accusé de fraude fiscale dans l'acquisition d'une luxueuse villa, à Macherio, près de Milan, il est acquitté par prescription. Couvert par une loi d'amnistie.

1995 : faux en bilan. Accusé de faux en bilan et d'appropriation illicite lors de l'acquisition de la société cinématographique Medusa par ReteItalia, une société de sa holding, la Fininvest, Silvio Berlusconi est condamné à 16 mois de prison en première instance en décembre 1997. Il est acquitté en appel en février 2000 et absous en cassation en octobre 2001.

1995 : accusé de financement illégal du Parti socialiste italien (PSI) à travers une société off-shore, la All Iberian, il est condamné en première instance à 28 mois de prison en juillet 1998. Prescription en appel en octobre 1999. La Cour de cassation confirme en 2000 la prescription.

1996 : accusé de faux en bilan dans un autre volet de l'affaire All Iberian. Le procès est en cours à Milan. Il a été suspendu jusqu'à mars 2005 dans l'attente d'une décision de la Cour européenne de justice sur la loi italienne dépénalisant le faux en bilan.

1998 : accusé de corruption de juge dans le rachat par la Fininvest de la maison d'édition Mondadori. Prescription en appel et acquittement en cassation en novembre 2001. En revanche, plusieurs coïnculpés ont été condamnés en première instance, dont l'un de ses proches, Cesare Previti, ancien ministre de la défense, à 11 ans de prison.

1998 : accusé de corruption de juges dans l'affaire dite "SME" pour empêcher le rachat de la société de produits agroalimentaires publique SME en 1985 par l'industriel Carlo De Benedetti. Ouvert en mars 2000, le procès de M. Berlusconi a été disjoint de celui de ses coïnculpés en mai 2003 en raison de son agenda à la tête du gouvernement. Il a ensuite été suspendu en juin, avec une loi conférant une immunité temporaire aux détenteurs des cinq plus hautes charges de l'Etat pendant la durée de leur mandat. Le procès a repris après la décision de la Cour constitutionnelle de déclarer cette immunité contraire à la Constitution. Plusieurs coïnculpés ont déjà été condamnés dans cette affaire, dont Cesare Previti, à 5 ans de prison.

Silvio Berlusconi est en outre poursuivi en Espagne depuis 1996 pour évasion fiscale et infraction à la législation antitrust dans l'affaire du rachat de Telecinco. L'instruction est suspendue depuis 2001. Depuis 2003, il est également sous le coup d'une enquête pour fraude fiscale ouverte par le parquet de Milan sur son empire Mediaset pour l'achat et la vente de droits télévisuels et cinématographiques.

Publicité
Commentaires
ticlick a gauche
Publicité
Publicité