Polémique Zidane
Materazzi : l'avis des experts en lecture labiale
LONDRES
(AFP) - Faisant appel à des experts en lecture labiale, plusieurs
journaux britanniques affirmaient mardi que le défenseur italien Marco
Materazzi a traité le numéro 10 français Zinédine Zidane de "fils d'une
pute terroriste" dimanche lors de la finale du Mondial de football.
Décidée
à savoir ce qui avait pu pousser "Zizou" à envoyer au tapis le
défenseur de l'Inter Milan d'un violent coup de tête dans la poitrine,
la presse britannique a fait appel à des spécialistes de lecture
labiale, aucun des micros d'ambiance placés autour de la pelouse du
stade olympique de Berlin n'ayant capté les propos du joueur italien.
Le
Times a ainsi fait appel à Jessica Rees, l'experte la plus reconnue en
la matière au Royaume-Uni, avec 36 ans de travail auprès de la justice
et de la police.
Première étudiante totalement sourde à avoir
été acceptée à l'université d'Oxford, Mme Rees a décrypté les propos de
Marco Materazzi en italien grâce aux images des télévisions. Puis
ceux-ci ont été traduits en anglais par des interprètes.
Pour les experts en lecture labiale, recrutés par le Sun et le Daily Mail, ces propos sont clairs: "on sait tous que tu es le fils d'une pute terroriste". Puis, histoire de conclure, il aurait conseillé à Zidane, toujours en italien, "d'aller se faire enculer".
Et pour elle, comme pour les experts en lecture labiale, non identifiés, recrutés par le Sun et le Daily Mail, ces propos sont clairs. Alors que Zidane s'éloignait, le joueur italien lui aurait dit: "On sait tous que tu es le fils d'une pute terroriste". Puis, histoire de conclure, il aurait conseillé à Zidane, toujours en italien, "d'aller se faire enculer".
Des propos qui étaient clairement compréhensibles pour Zidane, joueur de la Juventus Turin de 1996 à 2001.
The Independent donne lui une version différente de l'altercation entre les deux hommes. Selon ce journal, qui cite les propos d'un spécialiste de la lecture labiale contacté par la télévision brésilienne TV Globo, c'est la soeur de Zidane que l'Italien aurait traitée de "prostituée".
"Ce qui est sûr c'est que je ne l'ai pas traité de terroriste: je ne suis pas cultivé et je ne sais même pas ce que c'est un terroriste islamiste", s'est défendu mardi le défenseur italien, dans les colonnes du quotidien sportif La Gazzetta dello Sport.
The Independent donne lui une version différente de l'altercation entre les deux hommes. Selon ce journal, qui cite les propos d'un spécialiste de la lecture labiale contacté par la télévision brésilienne TV Globo, c'est la soeur de Zidane que l'Italien aurait traitée de "prostituée".
Mme Rees, l'experte recrutée par le Times, a déjà travaillé dans plus de 700 dossiers pour la justice et la police britannique. Et Scotland Yard fait souvent appel à elle pour décrypter les propos de gens filmés par des caméras de surveillance.
Capable selon son site internet de décrypter des propos en plusieurs langues, de l'anglais au penjabi en passant par le russe, le kurde, le suédois l'allemand, l'espagnol et bien sûr l'italien, cette experte a cependant été mise en cause pour son rôle dans les poursuites engagées contre un des rappeurs de l'ancien collectif anglais So Solid Crew pour trafic de drogue et possession d'arme.
10 juillet 2006
allez les bleus
Vidéo envoyée par domi34
Comme toute la France, les joueurs du PSG étaient déçus au lendemain de la finale de Coupe du Monde perdue par les Bleus face aux Italiens. Guy Lacombe, qui a bien connu Zinédine Zidane, est revenu longuement sur le coup de tête du numéro 10 français.
« On est très déçu ». Jérôme Rothen résume bien le sentiment des joueurs du PSG, mais aussi de tout le peuple français, au lendemain de la défaite de l’équipe de France aux tirs au but face à l’Italie, en finale de la Coupe du Monde. Les joueurs parisiens ont pu profiter pleinement du match après une journée de repos bien méritée suite au stage intensif de Dinard. Edouard Cissé par exemple était chez lui en famille, avec des amis. Malgré la déception il a apprécié le jeu proposé par les deux formations : « Pour une finale, j’ai trouvé que c’était un match assez ouvert. Ce fut même un beau match, avec des espaces. Après bon, les penalties, c’est du cinquante-cinquante. Mais on aurait pu l’emporter avant avec notamment la belle tête de Zizou. Je n’oublie pas la transversale de Toni également. Oui, il y aurait pu avoir un vainqueur bien avant. Concernant l’équipe de France, c’est beau ce qu’ils ont fait. On ne pensait pas qu’ils iraient jusque là. » Jérôme Rothen lui enfonce le clou : « On méritait largement mieux au vu de la deuxième période et de la prolongation. »
Une prolongation gâchée par le coup de tête de Zinédine Zidane asséné à Marco Materazzi qui valut à la France de finir à dix contre onze. Pour Edouard Cissé, ce sont les nerfs de l’ancien Madrilène qui ont lâché : « Avec la fatigue physique, la fatigue psychique, dans l’énervement tu es capable de tout. Il a peut-être juste voulu lui donner un petit coup puis cela a dégénéré. Manque de pot, il y avait la vidéo. » Et quand on lui rétorque que le défenseur italien aura peut-être dorénavant du mal à se regarder dans une glace, il hésite : « Materazzi a joué son jeu. Mais bon, tu as revu les images ? Zidane le cherche aussi. On voit qu’il y a un marquage où Materazzi lui tire le maillot. Zizou a dû ensuite lui demander s’il voulait son maillot (sourire). Après on le voit encore parler à l’Italien et puis… » Sans cette expulsion la France l’aurait-elle emporté ? On ne le saura jamais. Mais pour Jérôme Rothen, il s’agit avant tout « d’un fait de jeu ». Point final.
Guy Lacombe lui est plus prolixe. L’entraîneur du PSG a bien connu Zinédine Zidane à l’AS Cannes alors qu’il dirigeait le centre de formation (1990-1995). S’il n’excuse pas le geste, il le comprend : « Il faut respecter l’homme. Il y a forcement eu des mots qui l’ont intimement touché dans un match très important. Et avec la fatigue… Il a quand même porté cette équipe à bout de bras dans ce Mondial. Mais oui, cela reste un homme. C’est dur, ce n’est pas exemplaire. Mais c’est aussi Yazid avec ses forces et ses faiblesses. Il a toujours eu cette faiblesse. Cela vient de sa petite enfance sur les terrains de la Castellane. Il fallait se faire respecter. Materazzi a du le toucher au plus profond de son être. » Au PSG, comme partout, on aurait souhaité meilleure fin…
nicolas berté
Materazzi le casseur
Vidéo envoyée par Yamaneko
IMPLIQUÉ dans l'incident
qui a provoqué, dimanche 9 juillet, l'exclusion du capitaine de
l'équipe de France Zinedine Zidane lors de la finale de la Coupe du
Monde, l'Italien Marco Materazzi n'en est pas à sa première affaire.
A 32 ans et pour sa 32e
sélection, Marco Materazzi, fils de l'ancien entraîneur Guiseppe
Materazzi, qui a dirigé Pise, la Lazio Rome ou le Sporting Portugal,
jouit d'une réputation sulfureuse.
Le Sicilien qui a connu la 4e
division avant de s'installer dans l'élite italienne après un échec à
Everton (1re div. anglaise), a la fâcheuse habitude de voir rouge,
comme lors du match de poule contre l'Australie le 26 juin (1-0) dont
il fut exclu pour un deuxième avertissement.
Comme en février 2004,
lorsqu'il donna un coup de poing durant un match de championnat au
joueur de Sienne, Bruno Cirillo: une agression qui lui a valu quatre
mois de suspension et la réputation peu flatteuse de "boucher" ou de
"tueur". "C'était l'autre Marco Materazzi", avait déclaré le joueur
après son premier but dans cette Coupe du monde. "Je ne suis pas un
démon. J'ai certainement fait des erreurs, mais jugez-moi en homme.
Je ne peux pas vous dire combien de fois mes enfants ont entendu à l'école que j'étais un monstre."
"Vous
faites des erreurs dans la vie", ajoutait Marco Materazzi. "Mais
ensuite, vous devez vous laver de vos fautes, sans chercher à vous
venger. Chacun a son destin." Une fois encore Marco Materazzi va
susciter la polémique et la controverse: la scène n'est italienne, mais
mondiale, sa cible n'est pas un obscur joueur de Série A, mais une
idole.
A la 109e minute de la finale de la Coupe du Monde
2006, il échange quelques mots avec Zidane, l'insulte sans doute et le
capitaine français qui dispute la dernière rencontre de sa prestigieuse
carrière "disjoncte" et lui donne un violent coup de tête dans la
poitrine.
Zidane est exclu, Materazzi hué par le stade entier dès
qu'il touche le ballon. Ce qui ne le fait pas ciller une seconde au
moment de son tir au but où il participe au sans-faute italien. Pour
Raymond Domenech, Marco Materazzi est l'homme du match. "Je ne sais pas
ce qu'il a dit à Zidane. tout ce que je sais, c'est que c'est Materazzi
l'homme du match, pas Pirlo", a ajouté Raymond Domenech, relevant que
Materazzi avait "égalisé et obtenu l'expulsion de Zidane".